vendredi 26 février 2010

Jørn Riel - La Vierge froide, et autres racontars

Jørn RIEL
"La Vierge froide et autres racontars"
traduit du danois par Susanne Juul & Bernard Saint Bonnet
10/18, domaine étranger, 157 pages


Honte sur moi !
Je m'étais juré de m'atteler au Circle Challenge avec grande attention et force courage.
Seulement, plus ça avance, et plus je me dis que de me mettre cette charge de lecture en plus de mes SP, chroniques, traductions, mise en page, sans compter les livres occasionels que je croise dans ma vie de libraire d'ancien, et les conseils de lecture de mes très bons libraires de neuf, bref, 26 livres en plus de tout ça, je pense avoir eu les yeux plus gros que le ventre !
Mais qu'à cela ne tienne ! Hissez haut ! Voici mon premier ouvrage (d'à peine 160 pages !...) du Challenge terminé.

Cela faisait longtemps que je voulais lire des textes de Jørn Riel. Il a fait souvent partie des quelques ouvrages faisant des allez-retour entre ma pile de lecture et la librairie. Et jamais je n'avais pris le temps de lire un de ces recueils.
C'est donc avec une grande joie que j'ai vu cet auteur dans ma liste (merci Hélène !) !

Ce recueil de nouvelles est d'une fraicheur (si vous me permettez le douvble sens) impressionnante. Jørn Riel, ici, nous raconte la vie rude des hommes qui veillent dans le grand nord, dans les glaces du Groenland, lorsque la nuit se fait presque éternelle.
Avec la force d'une écriture crue et très blanche, nous sont racontés des tranches de vie, des évènements simples (comme cette fois où un tout jeune arrivé a construit des toilettes, ou lorsque Vieux-Niels a acheté un cochon pour le manger à Noël, ou encore quand un tatoueur est venu passé l'hiver...).
Truculents, ces textes parlent de l'homme, simplement, de l'homme délivré de tous ces soucis de "ceux d'en bas", purement sociaux, modernes. En sortent un vraiment très bon moment de lecture, et j'ai bien peur que cette lecture ne m'ait donné envie de lire d'autres livres de cet auteur ! DAMNED ! ;-)

mardi 23 février 2010

Isaac Asimov & Robert Silverberg – Tout sauf un homme

Isaac Asimov & Robert Silverberg – Tout sauf un homme

Date de 1er publication : 1994

Quatrième de couverture :
"La petite fille n'a jamais voulu croire qu'il s'appelle NDR-113 ; elle l'a appelé Andrew ; le nom lui restera. De fait, Andrew n'est pas un robot comme les autres. A peine est-il entré au service des Martin qu'il se lance dans la sculpture sur bois, où il fait preuve de dons éclatants. Se pourrait-il qu'un moins qu'humain soit génial ? Petite Mademoiselle grandit. Elle voudrait qu'Andrew obtienne la liberté, ce dont la société qui l'a construit ne veut à aucun prix. Elle voudrait qu'il soit transféré dans un corps de chair. Il obtiendra même, sans l'avoir voulu, d'être reconnu comme un bienfaiteur de l'humanité. Mais il reste immortel, et pour lui, à ce titre, il est difficile d'être un homme."

Mes impressions :
Ce livre a été rédigé par Silverberg, à partir d’une nouvelle d’Asimov "L’homme bicentenaire" parue en 1976. Je n’ai pas lu cette nouvelle, j’ai donc du mal à savoir à quel point ce roman et celle-ci diffère… mais d’après mes recherche la trame et la plupart des personnage sont les mêmes.

Comme dans la plupart des ouvrages sur les robots d’Asimov, on retrouve les 3 lois de la robotique, et la manière de les expérimenter en les poussant à leurs extrémités.
Pour rappel, ces 3 lois sont :
1-Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
2-Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
3-Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la seconde loi.

Andrew le robot va apprendre au fur et a mesure de son existence, auprès des humains mais aussi au cours de ses réflexion personnelle, à « détourner » ces lois, pour devenir un robot autonome et libre.

Il y a quelques axes que j’ai trouvé enrichissants… en voici deux par exemple.

Il est intéressant de voir de quelle manière Andrew acquiert un pendant d’humanité, alors qu’il n’était qu’un robot ménager… cela fait un peu penser à l’histoire de l’Humanité réduite sur un seul personnage.
Tout d’abord il se découvre un don artistique de sculpteur sur bois : il est donc pourvu d’imagination, et du sens du Beau.
Puis il va s’intéresser à l’histoire des robots et de la robotique, qui prouve une introspection et une volonté de connaître sa place au milieu de l’Histoire, de l’humanité et de leurs créations.
Pour finir, il s’oriente vers les sciences, la biologie, la création de prothèse… par l’étude et l’expérimentation il obtient la reconnaissance.
Art, Histoire et Sciences, qui semblent être les manière que l’homme à trouvé pour se définir, pour Asimov et Silverberg. Autour de tout cela, gravitent les concepts tels l’amour de la famille et de ses amis, le respect, la mort, l’apprentissage, la loi… un vrai cours de philo !

Autre point qui m’a intéressé, c’est la vision d’Asimov sur l’amélioration –et hybridation- humaine grâce aux prothèses artificielles, qui n’est pas sans rappeler les thèses transhumanistes… Ce mouvement prône depuis les années 60 l’amélioration des capacités physiques et mentales des êtres humains grâce aux sciences et aux technologies, afin de réduire les effets indésirables de ma condition humaine (maladie, vieillissement, mort…). Les futures générations d’humains bénéficiant de ces technologies sont appelées « posthumain ».
A partir de là, se pose la question de l’humanité : Où situons nous son curseur ? Qu’est ce qu’un « non-humain » ?
Si la question vous intéresse, et que vous voulez lire un roman génial ou se mêle science-fiction, Intelligences artificielles, robotique, et mythologie grecque… je ne peut que vous conseiller "Ilium" de Dan Simmons, où il est justement question de post-humain et de Moravec ;)

Pour la suite :
Je connaissais déjà Asimov, pour avoir lu quelques recueils de nouvelles sur les robots, le cycle de Fondation… je n’ai donc pas été dépaysée. J’aime beaucoup l’univers d’Asimov, car il amène toujours à se questionner de manière très positive sur soi, l’humanité et notre place dans l’univers.
Un bon ouvrage que cette collaboration en tous cas :)

lundi 15 février 2010

Lecture de janvier

Un petit passage pour vous parler de mes lectures de janvier.

-Mon coup de coeur "La vie devant soi" d'Ajar
- Celui qui donne le sourire"Le petit monde de Don Camillo" de Guareschi
-Le classique "l'étranger" de Camus
-La découverte "Stupeur et tremblements" d'Amélie Nothomb.

Voilà j'en parle plus sur mon blog perso.
www.sandrineetfred.com

dimanche 14 février 2010

Chute Libre de Carol Higgins Clarke

Quatrième de Couverture :
Las Vegas ! La ville de tous les possibles et de toutes les illusions… C’est là que débarque Regan Reilly, la détective de charme créée par Carol Higgins Clark, à l’appel de Danny, un ami d’enfance.
Celui-ci produit une émission de télé-réalité très « tendance », où des couples au bord de la rupture disposent d’une semaine pour se réconcilier et se retrouver – les plus convaincants empochant un joli paquet de dollars. Mais voilà : Parker Roscoe, le président de la chaîne, semble jouer un jeu ambigu, et le travail de Danny est empoisonné par les rumeurs, les incidents, l’irruption de faux couples…
Qui cherche à saboter l’émission ? Qui manipule qui ? Si fine mouche qu’elle soit, Regan aura bien du mal à démêler cet imbroglio où se mêlent la réalité et le show, avant un dénouement plus inimaginable encore…

Mon avis :
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, voilà le style de livre que je déteste! Tout le monde il est riche, tout le monde il est beau, tout est bien qui finit bien, personne il est mort...
Regan Reilly, "fille de" et "chérie de" est soit-disant détective privée (sauf qu'elle ne résoud rien, se contente d'observer du haut de son mirabor de bourgeoise américaine), part à Vegas rejoindre son ami d'enfance qui essaie de réaliser une émission de télé-réalité.... Ah mais horreur, d'horribles DRAMES se produisent : quelqu'un glisse sur une flaque d'huile et une caméra est volée.... MAIS QUE FAIT LA POLICE!!!
Et encore, ce n'est rien comparé à l'évènement tragique du bouquin, là où tout bascule c'est quand un sac de "courrier du coeur" est volé...
Vraiment trop palpitant pour moi...mon coeur a failli lâcher...mon attention aussi! Je l'ai fini, honnêtement ça se lit vite, mais même pour un voyage en avion ça ne vaut pas 6,50 euros... Je préfère ce qu'écrit la mère (Mary), au moins ya un peu de sang!

Bon ben tous les livres de la liste ne pouvaient pas me plaire! Le suivant (maxime Chattam) m'emballe déjà beaucoup plus (et là, yen a du sang!!!)

mercredi 10 février 2010

James Ellroy - Le Dahlia Noir


James Ellroy - Le Dahlia Noir

Editions Rivages/Noir

Date de 1er publication : 1987

Quatrième de couverture :
« Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée " Le Dahlia Noir " par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique. »

Mes impressions :
J’avais déjà entendu parler de ce livre, difficile de le rater car il est souvent en tête de gondole à la FNAC, et je me disais qu'il fallait bien que je lise un jour ce classique. Je n’avais jamais pris le temps de m’y mettre, le Challenge a donc été une bénédiction pour m’y atteler.

Ce roman est basé sur un meurtre réel, celui du Dahlia noir en 1947, mais qui n'a jamais été élucidé. On accompagne ici deux enquêteurs sur la piste de l’assassin de la jeune femme…
Difficile d’en dire plus pour ne pas révéler l’intrigue, mais le suspense est haletant, on va vraiment de rebondissement en rebondissement, sur une ambiance de fond sombre et tendu.

J'aime beaucoup le traitement des personnages, qui baignent entres des sentiments chevaleresques et la plus crue des vulgarités. Bref, pas de traitement en tout noir / tout blanc, un monde en nuance (qui tire quand même sur le gris foncé, faut avouer...).
Si on met cela en parallèle avec le fait que la mère d’Ellroy a été assassinée en 1958, on sent que cette fiction est une catharsis pour l’auteur, avec toute la violence et les questions que cela suppose…

En revanche je dois avouer que je me suis demandée où j’avais mis les pieds (enfin les mains, ou les yeux… vous me comprenez hein ? ;)).
Je me suis un peu ennuyée les 100 premières pages, le temps que l'auteur pose les personnages et mette en place le décors : esquisse des deux anciens boxeurs et de la manière dont ils vont se retrouver co-équiper dans la Police ; aperçu du L.A. de l’après guerre et présentation de la Police de la ville dans ce contexte.
Heureusement, la découverte du cadavre du Dahlia est la clé qui m’a permis de rentrer totalement dans l'histoire… je ne l’ai plus lâché, jusqu'à tard hier soir pour dévorer les dernières pages !

Pour la suite :
C’est peut être un des premier « roman noir » que je lis, je découvre donc vraiment un genre avec la lecture de ce livre.
Je pense m’atteler à d’autre roman de ce genre, peut être pas spécialement de James Ellroy, afin de savoir si ce qui m’a vraiment plu c’est ce roman et cet auteur, ou alors si le style « roman noir ».

lundi 1 février 2010

Le Bal - Irène NEMIROVSKY



Quatrième de couverture :

Antoinette vient d'avoir quatorze ans ; elle rêve de participer au bal qu'organisent ses parents, les Kampf, pour faire étalage de leur fortune récemment acquise. Mais sa mère, plus pressée de jouir enfin de cette opulence tant attendue que de faire entrer sa fille dans le monde, refuse de convier Antoinette au bal. La vengeance d'Antoinette, aussi terrible qu'inattendue, tombera comme un couperet, révélant le vrai visage de chacun.
Mon avis :
Les parents d'Antoinette, nouveaux riches, hypocrites et orgueilleux s'apprêtent à inviter toutes les grandes fortunes de Paris à un bal (pour faire comme tout le monde) mais n'autorise pas leur fille de 14 ans à y participer. Celle-ci rêve de rencontrer le prince charmant et trouve ce bal une occasion rêvée...le refus de sa mère va provoquer une vengeance terrible et tout compte fait va révèler une vérité familiale enfouie sous les apparences. Petite histoire courte sympathique et drôle. J'ai bien aimé la vérité faite autour de la relation mère-fille et le style qui s'adapte à toute les générations. Merci Choco.