mardi 30 mars 2010

{Les grandes espérances du jeune Bedlam} de George Hagen


Quatrième de couverture :

Ni ses origines obscures, ni son enfance passée dans les misérables faubourgs de Londres n'ont entamé l'optimisme de Tom Bedlam. A la mort de sa mère, un mystérieux bienfaiteur offre de payer ses études. Pour un gamin plus habitué à la débrouille et à l'usine, l'occasion est trop belle. Du lugubre pensionnat de Hammer Hall jusqu'aux confins de l'Empire britannique, Tom poursuit son apprentissage de la vie, mais n'en reste pas moins hanté par un passé morcelé. Orages, coups du sort, révélations, l'aventure familiale continue au fil d'existences ballottées par la marche irréversible du siècle...

Mon avis :

Décidément, je n'arrête pas les grands écarts livresques. Ici, pas de monde parallèle, pas de magie, rien de tout ça. Au contraire, on se retrouve bien vite dans le concret et le réel puisque l'on suit l'histoire de Tom, puis de sa famille, à la fin XIXè, début XXè en Angleterre et dans ses provinces.

J'avais peur de me lancer dans cette lecture, sûrement à cause de ses plus de 600 pages et j'avais tort. Sincèrement, je ne pensais pas accrocher autant et passer un aussi bon moment en compagnie de ces personnages pétris de doutes, et paradoxalement de convictions. Ces personnages qui courent tous après la même chose : la réussite et la fuite de ces vies toutes tracées. Chacun à sa manière veut sortir d'un carcan, fuir une famille, un souvenir, s'en sortir, réussir là où ses parents ont échoué...

Il sort de tout cela une galerie de personnages qui pourraient sembler caricaturaux mais qui ne le sont pas si on y regarde de plus près. Effectivement les défauts sont parfois énormes, les bonnes volontés impressionnantes, mais en creusant , on peut trouver des failles ou au contraire une étincelle surprenante qui prouve que tout n'est pas tout blanc ou tout noir.

J'ai particulièrement apprécié Tom, normal puisque c'est le héros, mais ce n'était pas la seule raison. En plus d'être attachant par sa volonté justement de fuir son père et l'exemple qu'il a pu lui donner, il finit par se construire sa vie telle qu'il la voit, fait le maximum pour ceux qu'il aime, reconnait ses erreurs et cherche à avancer par tous les moyens. Ce n'est pas à moi de vous dire s'il réussit dans cette entreprise, même si j'ai ma petite idée, je préfère vous laisser le découvrir par vous même.

En commençant cette lecture, je ne pensais pas être surprise par certaines révélations, et pourtant ce fût le cas. Il faut dire que George Hagen a bien ficelé son affaire, rien ni personne n'est là par hasard, à croire que le monde est petit. Par contre, en arrivant à la fin du livre, cet effet de surprise disparaît, habitué aux tournures qu'aime prendre l'auteur pour nous emmener où il veut. Cela ne gêne en rien, c'est même agréable par moments de se dire qu'on avait deviné.

Le contexte historique - une grande partie du livre se passe lors de la première guerre mondiale - est aussi intéressant. Il est toujours bon de se rappeler, de revivre par mots interposés des moments de notre Histoire et de voir que la vie continuait quand même, et que beaucoup cherchaient à avancer. J'ai envie d'y voir un message d'espoir mêlé de paix, un devoir de souvenir sur fond de romance.

Comme vous l'avez deviné, j'ai aimé, tout simplement aimé, sans raison particulière mais par une accumulation de petites choses qui m'ont poussée à tourner les pages encore et encore, à m'immerger plus profondément dans l'histoire et à me laisser embarquer.

1 commentaire:

CookingKitten a dit…

Tout à fait mon genre de livre je pense, merci pour la critique!!!