lundi 26 avril 2010

Le jour de ses 10 ans, le père de Daniel l'emmène au "cimetière des livres oubliés", lieu magique, dédale regorgeant de livres poussiéreux qui ne demandent qu'à sortir de leur oubli. Sur place, Daniel comme son père avant lui, a le droit de s'approprier un de ces livres afin de le sortir de l'anonymat. Daniel ne sait pas ce qui l'attend.

En choisissant "L'ombre du vent" de Julian Carax, il s'embarque dans une quête dangereuse et passionnante dans le Barcelone de l'après-guerre à la recherche de cet écrivain qui l'a ému et dont le passé semble si mystérieux.

J'ai tout simplement dévoré ce livre qui parle de l'amour des livre, de l'amour tout court,d'histoire, d'humanisme, d'amitié, de famille, de secrets...

Un régal.

Merci pour cette découverte.

Je conseille

vendredi 16 avril 2010

{Le Dahlia noir} de James Ellroy


Quatrième de couverture :

Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée "Le Dahlia noir" par un reporter à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir.

Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.

Mon avis :

Le Dahlia noir n'est pas seulement un excellent roman noir, c'est également une immersion totale dans une Amérique des années 50 où la corruption, la prostitution et la noirceur font rage. Où les matchs de boxe déplacent autant de personnes que les matchs de foot aujourd'hui, où ce sont les hommes qui portent la culotte et où la femme n'a pas encore la place qu'elle tient aujourd'hui dans la société.

Ce roman, même s'il traite de l'horrible assassinat d'une jeune femme est un livre d'hommes. Tout est vu, analysé, ressenti à travers leurs yeux. Ce sont eux qui apportent la violence, la corruption, mais aussi l'amitié ou encore l'amour.

Plus qu'un simple polar, cette histoire nous plonge dès les premières pages dans une tranche de vie où nous suivons l'évolution, les choix, les erreurs, les obsessions d'un jeune policier lancé dans la vie, rattrapé par ses décisions mais qui continue coûte que coûte, n'abandonne pas pour essayer de réaliser ce en quoi il croit !

L'ambiance est on ne peut mieux rendue, on se croirait à L.A., on imagine les collines d'Hollywood, les commissariats de vieux films noirs, les flics qui ont tous les droits, ceux qui cognent, ceux qui boivent, ceux qui sont prêts à tout, surtout mentir, pour progresser. On est plongés dans la noirceur, qui se transforme vite en horreur quand on imagine où peut nous emmener la bassesse humaine, cette horreur augmente encore quand on sait que ce livre parle d'un crime réellement commis mais jamais élucidé.

Le déroulement de l'enquête, la fin inventée par Ellroy m'ont plus que convaincue, je me suis laissée porter tout le long, sans me douter de tous les tenants et aboutissants, sans même imaginer ce qu'il allait découler de cette suite de pages. J'étais prise dans l'enquête, voulant moi aussi voir ce crime punis, observatrice impuissante, parfois horrifiée mais toujours intéressée.

Un livre que j'ai eu du mal à lâcher et dont je me souviendrais.
Il est difficile de sortir de l'ambiance, tellement celle-ci est crédible !

Une superbe découverte de cet auteur dont j'avais tant entendu parler.

jeudi 15 avril 2010

Lettre d'une Inconnue, de Stefan Zweig

Quatrième de couverture :
« C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que les femmes t’ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien –, avec autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. »

Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu’elle touche au sublime.

Mon avis :
Alors là je suis bien embêtée... On m'a chanté les louanges de livre, ce bijou littéraire, cette ode à l'amour inconditionnel... et moi, je me suis ennuyée.
Pas ennuyée longtemps, ceci dit, car le livre est très court et se lit d'une traite, puisqu'il s'agit d'une seule et unique lettre.
Mais voilà, je ne me suis pas reconnue dans les sentiments de cette femme, d'abord adolescente, qui tombe amoureuse de son voisin (comme on tombe amoureuse du beau gosse du collège), rêve de lui en secret, et ne s'en remet pas...
Et elle finit enfin par lui écrire sur son lit de mort, non pas pour le culpabiliser, mais un peu quand même!
Voilà, le problème c'est que je me suis mise à la place de l'homme qui reçoit cette lettre (d'une espèce de folle érotomane au fond), et je me sentais légèrement embarrassée en lisant cette épître.

lundi 12 avril 2010

Bonjour,
Sympa l'idée de la newsletter !
Pour le Z ce sera peut-être moi, mais sans originalité particulière : en effet, je viens de commencer le "Zola" de ma liste, mais en remplaçant Au bonheur des dames que j'ai déjà lu par Thérèse Raquin.

dimanche 11 avril 2010

Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows, le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

A mon tour de vous parler de pomme de terre !!


Londres 1946

Pendant la guerre Juliet a écrit une série d'articles humoristiques sur celle-ci. Une fois la guerre terminée, ces articles sont publiés dans un recueil sous le titre Izzy Bickerstaff s'en va t'en guerre. Elle fait alors le tour des salons littéraires et des librairies pour la promotion de son livre. Elle reçoit alors la lettre de Dawsey Adams de Guernesey qui a en sa possession un livre qui a appartenu à Juliet et qui lui demande des informations sur l'auteur Charles Lamb.

De cette première lettre suit une longue correspondance entre Juliet, les habitants de Guernesey, son éditeur, Sophie la sœur de celui-ci et amie de Juliet et Susan Scott.

Juliet découvre alors le cercle littéraire de Guernesey et les personnes qui le font vivre. Elle découvre aussi la matière pour son prochain romain et décide de se rendre sur l'île pour les rencontrer et découvrir cet univers marqué par l'occupation allemande.


Le titre original de ce roman épistolaire est bien plus long et explicite que la traduction française : le cercle littéraire de Guernesey et de la tourte aux épluchures de pomme de terre.

Tout comme CookingKitten j'ai adoré ce roman. Dès les premières pages j'ai été plongé dans ce monde se relevant tout juste de la guerre. Les personnages sont attachants et on a envie d'en savoir plus sur eux, on a envie enfin de les voir se rencontrer, de passer de l'épistolaire à la vie en direct... C'est un peu comme aujourd'hui derrière nos blogs. Nous faisons pleins de rencontres virtuelles et la concrétisation de ces rencontres, même si elle fait un peu peur au début est toujours très stimulante !! J'ai eu cette chance et j'en suis ravie !!

En refermant ce livre, j'ai eu envie d'en savoir plus sur Charles Lamb mais aussi sur Charlotte, Emily et Anne Brontë. Et surtout, j'ai désormais très envie de lire les Hauts des Hurlevents de Anne Brontë !


Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows, le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, NiL, 2009, 395 pages.